Co-infection tuberculose/VIH : à propos de 717 cas suivis dans un service de maladies infectieuses en Afrique subsaharienne - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
La tuberculose (TB) et le VIH sont des problèmes de santé publique. Notre objectif est de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques et évolutifs des patients co-infectés TB/VIH.
Matériels et méthodes |
Étude observationnelle, monocentrique, rétrospective d’une cohorte de patients adultes co-infectés TB/VIH sur une période de 39 mois.
Résultats |
Entre le 01/01/2010 et le 31/03/2013, 5550 patients ont été hospitalisés dans le service des maladies infectieuses du CHU, parmi lesquels 717 (13 %) étaient co-infectés TB/VIH, soit une prévalence de la TB de 18 % dans la population infectée par le VIH. À l’inclusion, l’âge moyen des patients était de 39 ans (±9,6), le sex-ratio H/F était de 0,8.
Deux cent vingt-sept (31,7 %) se sont révélés infectés par le VIH lors du diagnostic de la TB, 490 (68,3 %) étaient déjà connus VIH parmi lesquels 423 étaient sous traitement antirétroviral (ARV), dont 215 en échec de leur 1re ligne, et 187 sous chimioprophylaxie par cotrimoxazole. Le taux médian de LTCD4 (n=365, 50,9 %) était de 94/mm3.
Sur les 717 patients, 704 (98,2 %) étaient des nouveaux cas de TB ; 355 (50 %) avaient une TB extrapulmonaire, 213 (30 %) une TB pulmonaire, dont 150 BAAR+ et 149 (20 %) une TB disséminée. Les TB extrapulmonaires étaient ganglionnaires (n=212), neuroméningées (n=74), pleurales (n=42), péritonéales (n=36), péricardiques (n=9), osseuses (n=6), mammaire (n=1), rénale (n=1).
Le poids moyen était de 50kg (±11). Les signes cliniques les plus fréquents étaient : fièvre (98 %), amaigrissement (71 %), toux chronique (59 %), adénopathies périphériques (58 %), hémoptysie (23,6 %) et dyspnée (4,6 %).
Les traitements de la TB et de l’infection VIH suivaient les recommandations de l’OMS. Chez les patients naïfs, le traitement ARV (TDF+3TC/FTC+EFV) a été initié suivant le début du traitement antituberculeux après un délai moyen de 16jours (±2,3) et une médiane de 18jours. Le traitement ARV n’a pu être précisé pour 91 % des patients prétraités.
À M6, le taux de succès thérapeutique regroupant les patients guéris (culture M5 négative) et les patients ayant dûment complété le traitement anti-TB était de 45,3 %, le taux de perdus de vue de 23,6 % et la mortalité de 31,1 %.
Conclusion |
La prise en charge conjointe VIH/TB est confrontée à des difficultés logistiques et organisationnelles expliquant un taux de succès thérapeutique encore faible. Une accessibilité plus précoce des patients aux structures de soins est indispensable pour réduire la mortalité.
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Vol 47 - N° 4S
P. S137-S138 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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